Venise, comme une vision
intemporelle... (Utilisez les
flèches du clavier pour avancer/reculer dans les
images)
Je marche le long des berges, et il me semble que le temps
n'a plus de prise. La vie ondule doucement au clapotis des
gondoles qui sommeillent...
Une gondole mesure 11 mètres. Basse et légère pour être
maniable, elle est propulsée par un seul rameur qui se
tient debout à l’arrière gauche en ramant du côté droit,
d’où l’asymétrie de la gondole, modification introduite
au XIXe siècle. L’axe transversal est ainsi décalé vers
la droite pour tenir compte du poids du gondolier tandis
que le côté gauche est plus courbé afin de garder une
trajectoire droite. L’unique rame est constituée de bois
indonésien et mesure 4,20 mètres. Plate, elle n’est pas
fixée, ce qui permet de la dégager rapidement, et s’appuie
simplement sur la forcola, pièce en bois généralement
constituée de noyer, coupée dans un seul morceau de bois
et taillée selon les mensurations du gondolier. Les morsi
(mors), ces huit échancrures arrondies, sont utilisés
pour ramer. Chacun est utilisé pour une manœuvre précise
(marche avant, marche arrière, virage court, rotation
sur place). Le cavai (« cheval »), ornement à mi-longueur
de la gondole au niveau des accoudoirs, représente des
figures allégoriques comme un hippocampes ou une sirène.
Le fero de prova (terme venitien pour désigner la figure
de proue de la gondole) était à l’origine utilisé pour
contrebalancer le poids du gondolier. Au cours du XVIIe
siècle, il acquit une symbolique précise. Les six barres
horizontales parallèles symbolisent les six sestieri («
quartiers ») de Venise et la barre située en arrière l’île
de la Giudecca. La courbure symbolise quant à elle le
Grand Canal. Enfin, l’espace vide formé par la rencontre
de la figure supérieure et de la première barre représente
le Pont du Rialto. Il est toujours blanc.
Apparition, au détour d'un
canal, cette silhouette me fait face... Etrange créature
plantée dans ce décor sans âge...
Au bord de l'eau... quand
la pluie s'arrête... que les couleurs renaîssent...
Depuis mon vaporetto, bousculé
dans les remous, je vois le Rialto.. et ses gondoliers
qui se démènent avec leur longue rame...
Sous un pont, soupirent les
lents remous colorés des reflets d'antan...
La Poste centrale, à l'impressionnant
hall...
Fin de journée, quand les
gondoles se reposent à quai...
Des amoureux qui se réchauffent
au frais soir de leur amour...
Une fontaine au bord de l'eau...
Doucement, comme hors du
temps, les gondoles dansent et m'étourdissent...
Un croquis sans âge, des
sihouettes familières...
Il pleut sur les ruelles...
sur les petits ponts sautillants...
Une gondole passe, un moment
d'envole au clapotis du canal...
Comme un tableau, souillé
dans sa lumière...
Dans le dédale des ruelles,
une silhouette me poursuit...
Au bord de l'eau, quand l'image
se déchire, au gré des vapeurs de ce Chianti délicieux
que je viens de boire...
Un angle de rue, comme une
corde sculptée...
Un gondolier attend un client...
Un visage immobile, figé
dans une vitrine aux reflets de la rue...
Guettent deux chats, de loin,
ma présence incongrue...
Au long des canaux, s'effritent
la ville...
Touristes et Police se mèlent,
sur le pont du Rialto...
Venise bleue... comme mon
âme...
Une autre silhouette, plantée
sur sa gondole
Puis, dans l'encadrure d'une
porte, elle s'avance en silence...
(...à suivre...)